La notion de jours fastes et néfastes rejoint la conception celte du temps. En effet, comme dans de nombreuses religions, il existe le temps humain, celui que l’on peut mesurer, et le temps divin, un temps aboli en quelque sorte, puisque c’est le temps de la permanence. D’ailleurs, l’expression de jours fastes et néfastes reflète bien cet état: les jours fastes sont les jours où il est permis aux hommes de se consacrer aux activités humaines, de faire des choses, en particulier la justice. Les jours néfastes sont des jours où le temps humain n’est plus de rigueur. C’est le temps divin qui prime, et pour ne pas attirer l’attention des dieux, les Romains se devaient de sacrifier.