historique de Main.Travail
montrer les modifications mineures - Affichage de la sortie
10 mai 2013 à 02h37
par
- TNFwOpKeHyATLignes 1-2 modifiées:
http://www.propecia2013item.com/ propecia2013item.com - www.propecia2013item.com
en:
check out here -
http://www.yahoo.com/ msn
http://www.yahoo.com/ msn
07 mai 2013 à 20h29
par
- VgaUuHQXzXWvFLigne 1 modifiée:
http://www.wikipedia.org/ wiki
en:
http://www.propecia2013item.com/ propecia2013item.com - www.propecia2013item.com
02 mai 2013 à 02h28
par
- wAaZZZoeBnLignes 1-45 modifiées:
(:linebreaks:)
! Travail
''À quoi ressemblerait un monde sans travail?''
----
\\
!!! %color=green%Réalités (passé et présent)
Ne pas travailler - au sens de «ne pas fournir d'effort pour satisfaire ses besoins» - relève soit de l'exploitation d'autrui, soit d'un dénuement volontaire ou subi. Dans certains contextes, l'environnement permet de réduire au minimum le temps réservé à cette activité. Ainsi, certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les [[Bochimans]], ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins[^Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976^].
Au XVI'^e^' siècle, les [[familistes]] encourageaient l'oisiveté, l'amour mystique et spirituel et la liberté des corps.
!!! Faire travailler les autres
Il faudrait ici un bref historique de l'exploitation de l'homme par l'homme.
!!! Laisser travailler les autres
À toutes époques, des individus ou des groupes d'individus ont préféré la pauvreté au travail. C'est par exemple le cas des ordres mendiants au moyen-âge. Ainsi [[BegardsBeguines|les bégards et les béguines]], outre leur désir de se consacrer à leur dévotion, affirmaient un véritable refus du travail obligatoire.
%color=green%''Pour ajouter un exemple de société sans travail, cliquez sur l’onglet «modifier».''%%
\\
!!! %color=green%Mythes, théories et fictions%%
De nombreux mythes évoquent une existence sans travail. Ainsi ceux de l'[[AgeDor|âge d'or]], puis du jardin d'Eden. Ce dernier sera quitté par Adam et Êve, après qu'ils aient commis le «pêché originel». Le travail apparaît alors comme une punition perpétuelle: à l’oisiveté initiale, succède une éternité de labeur durant laquelle l’homme doit péniblement tirer du sol sa subsistance[^Genèse 3. 17-19^].
Le mythe du [[pays de Cocagne]] y ajoute des vertus inversées: plus on dort et plus on y gagne.
Certains auteurs ont cru retrouver le jardin d'Eden sous les tropiques. Notamment Bougainville, lorsqu'il décrit Tahiti dans son ''Voyage autour du monde'' (1771).
Mais depuis l'avènement du salariat (qui a permis la quantification du travail au moyen du temps), les penseurs politiques de tous bords n'ont cessé de glorifier le travail. L’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce à lui est ainsi partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], par Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même par [[Fourier]][^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^]. De rares voix s'interrogent ou s'élèvent contre ce culte, dont Paul Lafargue, avec son ''Droit à la paresse'' (1880), ou Arthur Rimbaud (lire la [[CitationTravailRimbaud|citation]]). Plus récemment, les situationnistes en formuleront la critique. Ainsi, à Paris en 1952, Guy Debord inscrit sur un mur, rue de Seine: «NE TRAVAILLEZ JAMAIS».
À défaut d'un monde sans travail, un monde qui ne serait pas [[TravailCentralite|centré]] sur le travail est imaginable. L’absence de [[division du travail]] est également une possibilité.
%color=green%''Pour compléter cet article. cliquez sur l’onglet «modifier».''%%\\
[^#^]
\\
!!! %color=green%Contributions libres%%
%color=green%''Pour décrire ce que serait selon vous un monde sans travail, cliquez''%% ''[[ajout_hypothese|ici]]%color=green%.''%%
\\
!!! %color=green%Bibliographie%%
%color=green%''Pour ajouter une référence, cliquez sur l’onglet «modifier».''%%\\
\\
! Travail
''À quoi ressemblerait un monde sans travail?''
----
\\
!!! %color=green%Réalités (passé et présent)
Ne pas travailler - au sens de «ne pas fournir d'effort pour satisfaire ses besoins» - relève soit de l'exploitation d'autrui, soit d'un dénuement volontaire ou subi. Dans certains contextes, l'environnement permet de réduire au minimum le temps réservé à cette activité. Ainsi, certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les [[Bochimans]], ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins[^Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976^].
Au XVI'^e^' siècle, les [[familistes]] encourageaient l'oisiveté, l'amour mystique et spirituel et la liberté des corps.
!!! Faire travailler les autres
Il faudrait ici un bref historique de l'exploitation de l'homme par l'homme.
!!! Laisser travailler les autres
À toutes époques, des individus ou des groupes d'individus ont préféré la pauvreté au travail. C'est par exemple le cas des ordres mendiants au moyen-âge. Ainsi [[BegardsBeguines|les bégards et les béguines]], outre leur désir de se consacrer à leur dévotion, affirmaient un véritable refus du travail obligatoire.
%color=green%''Pour ajouter un exemple de société sans travail, cliquez sur l’onglet «modifier».''%%
\\
!!! %color=green%Mythes, théories et fictions%%
De nombreux mythes évoquent une existence sans travail. Ainsi ceux de l'[[AgeDor|âge d'or]], puis du jardin d'Eden. Ce dernier sera quitté par Adam et Êve, après qu'ils aient commis le «pêché originel». Le travail apparaît alors comme une punition perpétuelle: à l’oisiveté initiale, succède une éternité de labeur durant laquelle l’homme doit péniblement tirer du sol sa subsistance[^Genèse 3. 17-19^].
Le mythe du [[pays de Cocagne]] y ajoute des vertus inversées: plus on dort et plus on y gagne.
Certains auteurs ont cru retrouver le jardin d'Eden sous les tropiques. Notamment Bougainville, lorsqu'il décrit Tahiti dans son ''Voyage autour du monde'' (1771).
Mais depuis l'avènement du salariat (qui a permis la quantification du travail au moyen du temps), les penseurs politiques de tous bords n'ont cessé de glorifier le travail. L’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce à lui est ainsi partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], par Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même par [[Fourier]][^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^]. De rares voix s'interrogent ou s'élèvent contre ce culte, dont Paul Lafargue, avec son ''Droit à la paresse'' (1880), ou Arthur Rimbaud (lire la [[CitationTravailRimbaud|citation]]). Plus récemment, les situationnistes en formuleront la critique. Ainsi, à Paris en 1952, Guy Debord inscrit sur un mur, rue de Seine: «NE TRAVAILLEZ JAMAIS».
À défaut d'un monde sans travail, un monde qui ne serait pas [[TravailCentralite|centré]] sur le travail est imaginable. L’absence de [[division du travail]] est également une possibilité.
%color=green%''Pour compléter cet article. cliquez sur l’onglet «modifier».''%%\\
[^#^]
\\
!!! %color=green%Contributions libres%%
%color=green%''Pour décrire ce que serait selon vous un monde sans travail, cliquez''%% ''[[ajout_hypothese|ici]]%color=green%.''%%
\\
!!! %color=green%Bibliographie%%
%color=green%''Pour ajouter une référence, cliquez sur l’onglet «modifier».''%%\\
\\
en:
http://www.wikipedia.org/ wiki
02 septembre 2010 à 15h29
par
- Lignes 33-34 modifiées:
À défaut d'un monde sans travail, un monde qui ne serait pas [[TravailCentralite|centré]] sur le travail est imaginable.
en:
À défaut d'un monde sans travail, un monde qui ne serait pas [[TravailCentralite|centré]] sur le travail est imaginable. L’absence de [[division du travail]] est également une possibilité.
08 janvier 2008 à 17h26
par
- Lignes 5-6 modifiées:
!!! Hier et aujourd'hui
en:
\\
!!! %color=green%Réalités (passé et présent)
!!! %color=green%Réalités (passé et présent)
Lignes 10-11 supprimées:
Chez les Romains de la Rome impériale, l'''otium'', qui se traduit par le loisir, était opposé au ''negotium'', qui signifie le travail, et qui a donné notre mot "négoce". Mais chez les Romains, ce mot avait une valeur péjorative.
Lignes 13-14 modifiées:
!!!%color=grey%Faire travailler les autres%%
en:
!!! Faire travailler les autres
Lignes 17-18 modifiées:
!!!%color=grey%Laisser travailler les autres%%
en:
!!! Laisser travailler les autres
Lignes 22-24 modifiées:
!!! Mythes, théories et fictions
en:
\\
!!! %color=green%Mythes, théories et fictions%%
!!! %color=green%Mythes, théories et fictions%%
Lignes 37-38 modifiées:
!!! Contributions libres
en:
\\
!!! %color=green%Contributions libres%%
!!! %color=green%Contributions libres%%
Lignes 40-42 supprimées:
!!! Bibliographie
%color=green%''Pour ajouter une référence, cliquez sur l’onglet «modifier».''%%\\
Lignes 42-45 ajoutées:
!!! %color=green%Bibliographie%%
%color=green%''Pour ajouter une référence, cliquez sur l’onglet «modifier».''%%\\
\\
28 décembre 2007 à 15h27
par
- Lignes 9-10 ajoutées:
Chez les Romains de la Rome impériale, l'''otium'', qui se traduit par le loisir, était opposé au ''negotium'', qui signifie le travail, et qui a donné notre mot "négoce". Mais chez les Romains, ce mot avait une valeur péjorative.
20 décembre 2007 à 19h18
par
- Lignes 30-31 modifiées:
"L’[[éthique hacker]] propose une nouvelle éthique du travail qui s’oppose à l’éthique protestante, fondement du capitalisme que nous connaissons", affirme le célèbre « hacker-philosophe » Pekka Himanen.
en:
À défaut d'un monde sans travail, un monde qui ne serait pas [[TravailCentralite|centré]] sur le travail est imaginable.
20 décembre 2007 à 12h11
par
- Lignes 30-31 ajoutées:
"L’[[éthique hacker]] propose une nouvelle éthique du travail qui s’oppose à l’éthique protestante, fondement du capitalisme que nous connaissons", affirme le célèbre « hacker-philosophe » Pekka Himanen.
19 décembre 2007 à 12h30
par
- Ligne 30 modifiée:
Arthur Rimbaud pensant au travail écrit: " J'ai horreur de tous les métiers. Maitres et ouvriers, tous paysans ignobles(...). Quel siecle à mains ! Je n'aurais jamais ma main. Apres, la domesticité mene trop loin. L'honneté de la mndicité me navre. Les criminels dégoutent les chatrés: moi je suis intact et ca m'est égal.
en:
Arthur Rimbaud pensant au travail écrit: " J'ai horreur de tous les métiers. Maitres et ouvriers, tous paysans ignobles(...). Quel siecle à mains ! Je n'aurais jamais ma main. Apres, la domesticité mene trop loin. L'honneté de la mendicité me navre. Les criminels dégoutent les chatrés: moi je suis intact et ca m'est égal.
18 décembre 2007 à 20h00
par
- Lignes 30-32 ajoutées:
Arthur Rimbaud pensant au travail écrit: " J'ai horreur de tous les métiers. Maitres et ouvriers, tous paysans ignobles(...). Quel siecle à mains ! Je n'aurais jamais ma main. Apres, la domesticité mene trop loin. L'honneté de la mndicité me navre. Les criminels dégoutent les chatrés: moi je suis intact et ca m'est égal.
Mais qui a fait ma langue perfide tellement, qu'elle ait guidé et sauvegardé jusque ici ma paresse? Sans me servir pour vivre meme de mon corps et plus oisif que le crapaud, j'ai vécu partout".
Mais qui a fait ma langue perfide tellement, qu'elle ait guidé et sauvegardé jusque ici ma paresse? Sans me servir pour vivre meme de mon corps et plus oisif que le crapaud, j'ai vécu partout".
11 décembre 2007 à 16h03
par
- Lignes 9-10 modifiées:
Au XVIe siècle, les [[familistes]] encouragaient l'oisiveté, l'amour mystique et spirituel et la liberté des corps.
en:
Au XVI'^e^' siècle, les [[familistes]] encouragaient l'oisiveté, l'amour mystique et spirituel et la liberté des corps.
06 décembre 2007 à 17h32
par
- Lignes 9-10 ajoutées:
Au XVIe siècle, les [[familistes]] encouragaient l'oisiveté, l'amour mystique et spirituel et la liberté des corps.
05 décembre 2007 à 15h19
par
- 05 décembre 2007 à 15h11
par
- Lignes 15-16 modifiées:
À toutes époques, des individus ou des groupes d'individus ont préféré la pauvreté au travail. C'est par exemple le cas des ordres mendiants au moyen-âge.
en:
À toutes époques, des individus ou des groupes d'individus ont préféré la pauvreté au travail. C'est par exemple le cas des ordres mendiants au moyen-âge. Ainsi [[BegardsBeguines|les bégards et les béguines]], outre leur désir de se consacrer à leur dévotion, affirmaient un véritable refus du travail obligatoire.
26 novembre 2007 à 16h38
par
- Lignes 7-8 modifiées:
Les ordres mendiants au moyen-âge.
en:
Ne pas travailler - au sens de «ne pas fournir d'effort pour satisfaire ses besoins» - relève soit de l'exploitation d'autrui, soit d'un dénuement volontaire ou subi. Dans certains contextes, l'environnement permet de réduire au minimum le temps réservé à cette activité. Ainsi, certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins[^Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976^].
!!!%color=grey%Faire travailler les autres%%
Il faudrait ici un bref historique de l'exploitation de l'homme par l'homme.
!!!%color=grey%Laisser travailler les autres%%
À toutes époques, des individus ou des groupes d'individus ont préféré la pauvreté au travail. C'est par exemple le cas des ordres mendiants au moyen-âge.
!!!%color=grey%Faire travailler les autres%%
Il faudrait ici un bref historique de l'exploitation de l'homme par l'homme.
!!!%color=grey%Laisser travailler les autres%%
À toutes époques, des individus ou des groupes d'individus ont préféré la pauvreté au travail. C'est par exemple le cas des ordres mendiants au moyen-âge.
Lignes 21-30 modifiées:
Selon la Bible, le travail est une punition infligée en réponse à un péché originel. À l’oisiveté du jardin d’Eden, succède ainsi une éternité de labeur durant laquelle l’homme doit péniblement tirer du sol sa subsistance[^Genèse 3. 17-19^]. Hormis cette hypothèse d’un paradis perdu que certains ont cru retrouver sous les tropiques (cf. Bougainville[^Bougainville, ''Voyage autour du monde'', 1771^]), il n’est jamais vraiment question d’absence ou d’abolition du travail proprement dit. Si l’on excepte l’oisiveté fondée sur le travail d’autrui, il s’agira plutôt de relativiser la place de cette activité, en terme de temps passé et de rôle symbolique.
!!!%color=grey%Le travail écourté%%
Limiter le temps consacré au travail permet de réserver du temps pour d’autres activités. On l’observe dans certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, qui ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins[^Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976^]. On retrouve cette relégation du travail dans les propositions contemporaines de réduction du temps de travail, qui suggèrent d’accorder une plus grande place à la vie sociale, à la culture, à la politique, etc. Au-delà de la diminution d’une tâche éventuellement pénible, c’est la fonction symbolique de cette activité qui est ainsi remise en question.
!!!%color=grey%La centralité à abolir%%
Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith[^Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776^]). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même Fourrier[^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^], cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue[^Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880^] puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la fin de son incontournable centralité que l'on peut envisager[^Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995^].
!!!%color=grey%Le travail écourté%%
Limiter le temps consacré au travail permet de réserver du temps pour d’autres activités. On l’observe dans certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, qui ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins[^Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976^]. On retrouve cette relégation du travail dans les propositions contemporaines de réduction du temps de travail, qui suggèrent d’accorder une plus grande place à la vie sociale, à la culture, à la politique, etc. Au-delà de la diminution d’une tâche éventuellement pénible, c’est la fonction symbolique de cette activité qui est ainsi remise en question.
!!!%color=grey%La centralité à abolir%%
Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith[^Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776^]). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même Fourrier[^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^], cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue[^Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880^] puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la fin de son incontournable centralité que l'on peut envisager[^Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995^].
en:
De nombreux mythes évoquent une existence sans travail. Ainsi ceux de l'[[AgeDor|âge d'or]], puis du jardin d'Eden. Ce dernier sera quitté par Adam et Êve, après qu'ils aient commis le «pêché originel». Le travail apparaît alors comme une punition perpétuelle: à l’oisiveté initiale, succède une éternité de labeur durant laquelle l’homme doit péniblement tirer du sol sa subsistance[^Genèse 3. 17-19^].
Le mythe du [[pays de Cocagne]] y ajoute des vertus inversées: plus on dort et plus on y gagne.
Certains auteurs ont cru retrouver le jardin d'Eden sous les tropiques. Notamment Bougainville, lorsqu'il décrit Tahiti dans son ''Voyage autour du monde'' (1771).
Mais depuis l'avènement du salariat (qui a permis la quantification du travail au moyen du temps), les penseurs politiques de tous bords n'ont cessé de glorifier le travail. L’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce à lui, est ainsi partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], par Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même par Fourrier[^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^]. Seul Paul Lafargue, avec son ''Droit à la paresse'' (1880), s'interroge sur ce culte. Et, plus récemment, les situationnistes en formuleront sa critique. Ainsi, à Paris en 1952, Guy Debord inscrit sur un mur de la rue de Seine: «NE TRAVAILLEZ JAMAIS».
Le mythe du [[pays de Cocagne]] y ajoute des vertus inversées: plus on dort et plus on y gagne.
Certains auteurs ont cru retrouver le jardin d'Eden sous les tropiques. Notamment Bougainville, lorsqu'il décrit Tahiti dans son ''Voyage autour du monde'' (1771).
Mais depuis l'avènement du salariat (qui a permis la quantification du travail au moyen du temps), les penseurs politiques de tous bords n'ont cessé de glorifier le travail. L’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce à lui, est ainsi partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], par Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même par Fourrier[^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^]. Seul Paul Lafargue, avec son ''Droit à la paresse'' (1880), s'interroge sur ce culte. Et, plus récemment, les situationnistes en formuleront sa critique. Ainsi, à Paris en 1952, Guy Debord inscrit sur un mur de la rue de Seine: «NE TRAVAILLEZ JAMAIS».
Lignes 33-35 supprimées:
!!! Citations
«NE TRAVAILLEZ JAMAIS», graffiti de Guy Debord à Paris, rue de Seine, 1952
«NE TRAVAILLEZ JAMAIS», graffiti de Guy Debord à Paris, rue de Seine, 1952
25 novembre 2007 à 17h07
par
- Lignes 6-8 ajoutées:
Les ordres mendiants au moyen-âge.
24 juin 2007 à 17h07
par
- Lignes 5-8 modifiées:
«NE TRAVAILLEZ JAMAIS», graffiti de Guy Debord à Paris, rue de Seine, 1952
\\
\\
en:
!!! Précédents
%color=green%''Pour ajouter un exemple de société sans travail, cliquez sur l’onglet «modifier».''%%
!!! Hypothèses précédentes
%color=green%''Pour ajouter un exemple de société sans travail, cliquez sur l’onglet «modifier».''%%
!!! Hypothèses précédentes
Lignes 12-14 modifiées:
'''Le travail écourté.''' Limiter le temps consacré au travail permet de réserver du temps pour d’autres activités. On l’observe dans certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, qui ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins[^Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976^]. On retrouve cette relégation du travail dans les propositions contemporaines de réduction du temps de travail, qui suggèrent d’accorder une plus grande place à la vie sociale, à la culture, à la politique, etc. Au-delà de la diminution d’une tâche éventuellement pénible, c’est la fonction symbolique de cette activité qui est ainsi remise en question.
'''La centralité à abolir.''' Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith[^Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776^]). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même Fourrier[^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^], cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue[^Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880^] puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la fin de son incontournable centralité que l'on peut envisager[^Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995^].
'''La centralité à abolir.''' Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith[^Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776^]). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même Fourrier[^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^], cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue[^Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880^] puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la fin de son incontournable centralité que l'on peut envisager[^Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995^].
en:
''Le travail écourté.'' Limiter le temps consacré au travail permet de réserver du temps pour d’autres activités. On l’observe dans certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, qui ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins[^Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976^]. On retrouve cette relégation du travail dans les propositions contemporaines de réduction du temps de travail, qui suggèrent d’accorder une plus grande place à la vie sociale, à la culture, à la politique, etc. Au-delà de la diminution d’une tâche éventuellement pénible, c’est la fonction symbolique de cette activité qui est ainsi remise en question.
''La centralité à abolir.'' Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith[^Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776^]). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même Fourrier[^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^], cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue[^Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880^] puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la fin de son incontournable centralité que l'on peut envisager[^Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995^].
%color=green%''Pour compléter cet article. cliquez sur l’onglet «modifier».''%%\\
''La centralité à abolir.'' Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith[^Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776^]). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même Fourrier[^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^], cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue[^Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880^] puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la fin de son incontournable centralité que l'on peut envisager[^Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995^].
%color=green%''Pour compléter cet article. cliquez sur l’onglet «modifier».''%%\\
Lignes 26-27 modifiées:
!!! Hypothèses
en:
!!! Hypothèses d’abolitions.net
Lignes 28-35 ajoutées:
!!! Citations
«NE TRAVAILLEZ JAMAIS», graffiti de Guy Debord à Paris, rue de Seine, 1952
%color=green%''Pour ajouter une citation, cliquez sur l’onglet «modifier».''%%
!!! Bibliographie
%color=green%''Pour ajouter une référence, cliquez sur l’onglet «modifier».''%%\\
24 juin 2007 à 15h45
par
- Lignes 5-7 modifiées:
«NE TRAVAILLEZ JAMAIS», Paris, rue de Seine, 1953
en:
«NE TRAVAILLEZ JAMAIS», Graffiti de Guy Debord à Paris, rue de Seine, 1952
09 juin 2007 à 08h58
par
- Lignes 9-13 modifiées:
Selon la Bible, le travail est une punition infligée en réponse à un péché originel. À l’oisiveté du jardin d’Eden, succède ainsi une éternité de labeur durant laquelle l’homme doit péniblement tirer du sol sa subsistance[^Genèse 3. 17-19^]. Hormis cette hypothèse d’un paradis perdu que certains ont cru retrouver sous les tropiques (cf. Bougainville'^'-2-'^'), il n’est jamais vraiment question d’absence ou d’abolition du travail proprement dit. Si l’on excepte l’oisiveté fondée sur le travail d’autrui, il s’agira plutôt de relativiser la place de cette activité, en terme de temps passé et de rôle symbolique.
'''Le travail écourté.''' Limiter le temps consacré au travail permet de réserver du temps pour d’autres activités. On l’observe dans certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, qui ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins'^'-3-'^'. On retrouve cette relégation du travail dans les propositions contemporaines de réduction du temps de travail, qui suggèrent d’accorder une plus grande place à la vie sociale, à la culture, à la politique, etc. Au-delà de la diminution d’une tâche éventuellement pénible, c’est la fonction symbolique de cette activité qui est ainsi remise en question.
'''La centralité à abolir.''' Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith'^'-4-'^'). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon'^'-5-'^', Marx'^'-6-'^' ou même Fourrier'^'-7-'^', cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue'^'-8-'^' puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la fin de son incontournable centralité que l'on peut envisager'^'-9-'^'. \\
'''Le travail écourté.''' Limiter le temps consacré au travail permet de réserver du temps pour d’autres activités. On l’observe dans certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, qui ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins'^'-3-'^'. On retrouve cette relégation du travail dans les propositions contemporaines de réduction du temps de travail, qui suggèrent d’accorder une plus grande place à la vie sociale, à la culture, à la politique, etc. Au-delà de la diminution d’une tâche éventuellement pénible, c’est la fonction symbolique de cette activité qui est ainsi remise en question.
'''La centralité à abolir.''' Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith'^'-4-'^'). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon'^'-5-'^', Marx'^'-6-'^' ou même Fourrier'^'-7-'^', cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue'^'-8-'^' puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la fin de son incontournable centralité que l'on peut envisager'^'-9-'^'. \\
en:
Selon la Bible, le travail est une punition infligée en réponse à un péché originel. À l’oisiveté du jardin d’Eden, succède ainsi une éternité de labeur durant laquelle l’homme doit péniblement tirer du sol sa subsistance[^Genèse 3. 17-19^]. Hormis cette hypothèse d’un paradis perdu que certains ont cru retrouver sous les tropiques (cf. Bougainville[^Bougainville, ''Voyage autour du monde'', 1771^]), il n’est jamais vraiment question d’absence ou d’abolition du travail proprement dit. Si l’on excepte l’oisiveté fondée sur le travail d’autrui, il s’agira plutôt de relativiser la place de cette activité, en terme de temps passé et de rôle symbolique.
'''Le travail écourté.''' Limiter le temps consacré au travail permet de réserver du temps pour d’autres activités. On l’observe dans certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, qui ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins[^Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976^]. On retrouve cette relégation du travail dans les propositions contemporaines de réduction du temps de travail, qui suggèrent d’accorder une plus grande place à la vie sociale, à la culture, à la politique, etc. Au-delà de la diminution d’une tâche éventuellement pénible, c’est la fonction symbolique de cette activité qui est ainsi remise en question.
'''La centralité à abolir.''' Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith[^Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776^]). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même Fourrier[^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^], cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue[^Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880^] puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la fin de son incontournable centralité que l'on peut envisager[^Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995^]. \\
'''Le travail écourté.''' Limiter le temps consacré au travail permet de réserver du temps pour d’autres activités. On l’observe dans certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, qui ne consacrent que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins[^Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976^]. On retrouve cette relégation du travail dans les propositions contemporaines de réduction du temps de travail, qui suggèrent d’accorder une plus grande place à la vie sociale, à la culture, à la politique, etc. Au-delà de la diminution d’une tâche éventuellement pénible, c’est la fonction symbolique de cette activité qui est ainsi remise en question.
'''La centralité à abolir.''' Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith[^Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776^]). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon[^«L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807^], Marx[^Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.^] ou même Fourrier[^Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830^], cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue[^Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880^] puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la fin de son incontournable centralité que l'on peut envisager[^Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995^]. \\
Lignes 16-25 modifiées:
'-2. Bougainville, ''Voyage autour du monde'', 1771-'
'-3. Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976-'
'-4. Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776-'
'-5. «L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807-'
'-6. Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.-'
'-7. Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830-'
'-8. Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880-'
'-9. Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995-'
'-3. Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976-'
'-4. Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776-'
'-5. «L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807-'
'-6. Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.-'
'-7. Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830-'
'-8. Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880-'
'-9. Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995-'
en:
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
[^#^]
09 juin 2007 à 08h53
par
- Lignes 5-7 modifiées:
«NE TRAVAILLEZ JAMAIS», Paris, rue de Seine, 1953
en:
«NE TRAVAILLEZ JAMAIS», Paris, rue de Seine, 1953
Lignes 9-10 modifiées:
Selon la Bible, le travail est une punition infligée en réponse à un péché originel. À l’oisiveté du jardin d’Eden, succède ainsi une éternité de labeur durant laquelle l’homme doit péniblement tirer du sol sa subsistance'^'-1-'^'. Hormis cette hypothèse d’un paradis perdu que certains ont cru retrouver sous les tropiques (cf. Bougainville'^'-2-'^'), il n’est jamais vraiment question d’absence ou d’abolition du travail proprement dit. Si l’on excepte l’oisiveté fondée sur le travail d’autrui, il s’agira plutôt de relativiser la place de cette activité, en terme de temps passé et de rôle symbolique.
en:
Selon la Bible, le travail est une punition infligée en réponse à un péché originel. À l’oisiveté du jardin d’Eden, succède ainsi une éternité de labeur durant laquelle l’homme doit péniblement tirer du sol sa subsistance[^Genèse 3. 17-19^]. Hormis cette hypothèse d’un paradis perdu que certains ont cru retrouver sous les tropiques (cf. Bougainville'^'-2-'^'), il n’est jamais vraiment question d’absence ou d’abolition du travail proprement dit. Si l’on excepte l’oisiveté fondée sur le travail d’autrui, il s’agira plutôt de relativiser la place de cette activité, en terme de temps passé et de rôle symbolique.
Ligne 15 modifiée:
'-1. Genèse 3. 17-19-'
en:
[^#^]
08 juin 2007 à 08h55
par
- Ligne 15 ajoutée:
[^footnote text^]
Lignes 26-27 modifiées:
en:
[^#^]
07 juin 2007 à 17h22
par
- premier articleLignes 7-12 supprimées:
%color=green%''Pour commencer la rédaction de cet article, cliquez sur l'onglet "modifier".''%%
!!! Hypothèses
''[[ajout_hypothese|Ajouter une hypothèse]]''\\
!!! Hypothèses
''[[ajout_hypothese|Ajouter une hypothèse]]''\\
Lignes 9-14 modifiées:
!!! Bibliographie
Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880\\
Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995\\
Jeremy Rifkin, ''La Fin du travail'', 1995
en:
Selon la Bible, le travail est une punition infligée en réponse à un péché originel. À l’oisiveté du jardin d’Eden, succède ainsi une éternité de labeur durant laquelle l’homme doit péniblement tirer du sol sa subsistance'^'-1-'^'. Hormis cette hypothèse d’un paradis perdu que certains ont cru retrouver sous les tropiques (cf. Bougainville'^'-2-'^'), il n’est jamais vraiment question d’absence ou d’abolition du travail proprement dit. Si l’on excepte l’oisiveté fondée sur le travail d’autrui, il s’agira plutôt de relativiser la place de cette activité, en terme de temps passé et de rôle symbolique.
'''Le travail écourté.''' Limiter le temps consacré au travail permet de réserver du temps pour d’autres activités. On l’observe dans certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, qui ne consacre que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins'^'-3-'^'. On retrouve également relégation du travail dans les propositions contemporaines de réduction du temps de travail, qui suggèrent d’accorder une plus grande place à la vie sociale, à la culture, à la politique, etc. Au-delà de la diminution d’une tâche éventuellement pénible, c’est la fonction symbolique de cette activité qui est ainsi remise en question.
'''La centralité abolie.''' Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith'^'-4-'^'). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon'^'-5-'^', Marx'^'-6-'^' ou même Fourrier'^'-7-'^', cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue'^'-8-'^' puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la disparition de cette incontournable centralité qui peut être envisagée'^'-9-'^'. \\
\\
'-1. Genèse 3. 17-19-'
'-2. Bougainville, ''Voyage autour du monde'', 1771-'
'-3. Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976-'
'-4. Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776-'
'-5. «L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807-'
'-6. Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.-'
'-7. Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830-'
'-8. Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880-'
'-9. Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995-'
!!! Hypothèses
''[[ajout_hypothese|Ajouter une hypothèse]]''\\
\\
'''Le travail écourté.''' Limiter le temps consacré au travail permet de réserver du temps pour d’autres activités. On l’observe dans certaines sociétés traditionnelles de chasseurs-cueilleurs, comme les Bochimans, qui ne consacre que deux à quatre heures par jour à assurer l’ensemble de leurs besoins'^'-3-'^'. On retrouve également relégation du travail dans les propositions contemporaines de réduction du temps de travail, qui suggèrent d’accorder une plus grande place à la vie sociale, à la culture, à la politique, etc. Au-delà de la diminution d’une tâche éventuellement pénible, c’est la fonction symbolique de cette activité qui est ainsi remise en question.
'''La centralité abolie.''' Tel un prolongement de la prédiction biblique, l’avènement du salariat a fortement contribué à renforcer la place du travail dans notre société. Dans le cadre de cette relation contractuelle, le travailleur n’est plus corvéable à merci comme l’était l’esclave, mais cède une certaine quantité de travail en contrepartie d’un salaire (cf. Adam Smith'^'-4-'^'). Disposant d’un statut et d’un revenu garanti, il accède ainsi à une forme de liberté. Cette vertu va conduire à une véritable glorification du travail au sein du mouvement ouvrier. Et, plus généralement, dans un contexte de révolution industrielle naissante, l’idée selon laquelle l’individu se réalise et s’épanouit grâce au travail va fermement s’installer. Partagée par Saint-Simon'^'-5-'^', Marx'^'-6-'^' ou même Fourrier'^'-7-'^', cette conception va, malgré de rares pensées critiques (notamment Paul Lafargue'^'-8-'^' puis les situationnistes), nous parvenir intacte. À défaut d’une abolition du travail, c’est plutôt la disparition de cette incontournable centralité qui peut être envisagée'^'-9-'^'. \\
\\
'-1. Genèse 3. 17-19-'
'-2. Bougainville, ''Voyage autour du monde'', 1771-'
'-3. Marshall Sahlins, ''Âge de Pierre, âge d’abondance'', 1976-'
'-4. Adam Smith, ''Recherches sur les causes de la richesse des nations'', 1776-'
'-5. «L’homme doit travailler. L’homme le plus heureux est celui qui travaille. La famille la plus heureuse est celle dont tous les membres emploient utilement leur temps. La nation la plus heureuse est celle dans laquelle il y le moins de désœuvrés. L’humanité jouirait de tout le bonheur auquel elle peut prétendre s’il n’y avait pas d’Oisif». Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, ''Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle'', 1807-'
'-6. Si Karl Marx formule une critique du travail aliéné, il n’en considère pas moins que le «vrai» travail est l’essence de l’homme. Il ira même jusqu’à préconiser, dans ''Le Manifeste du Parti communiste'' (1847) de rendre le travail obligatoire pour tous.-'
'-7. Chez Charles Fourier, les phalanstères dans lesquels les individus échappent à la tyrannie d’un travail ennuyeux et monotone, visent à rendre le travail agréable et l’industrie attrayante. «On y verra nos oisifs, même les petites maîtresses, être sur pied dès quatre heures du matin, en hiver comme en été, pour se livrer avec ardeur aux travaux utiles.» ''Le Nouveau Monde industriel et sociétaire'', 1830-'
'-8. Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880-'
'-9. Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995-'
!!! Hypothèses
''[[ajout_hypothese|Ajouter une hypothèse]]''\\
\\
31 mai 2007 à 09h09
par
- Ligne 1 ajoutée:
(:linebreaks:)
Lignes 8-9 modifiées:
en:
%color=green%''Pour commencer la rédaction de cet article, cliquez sur l'onglet "modifier".''%%
28 mai 2007 à 21h28
par
- Lignes 4-5 modifiées:
«Ne travaillez jamais» déclarait en 1953 un graffiti sur un mur parisien. L'apostrophe, parfois attribuée à Guy Debord, fit le bonheur des lettristes… \\
en:
«NE TRAVAILLEZ JAMAIS», graffiti, rue de Seine, Paris, 1953 \\
28 mai 2007 à 16h18
par
- Lignes 1-20 modifiées:
«Ne travaillez jamais» déclarait en 1953 un graffiti sur un mur parisien. L'apostrophe, parfois attribuée à Guy Debord, fit le bonheur des lettristes…
en:
! Travail
''À quoi ressemblerait un monde sans travail?''
«Ne travaillez jamais» déclarait en 1953 un graffiti sur un mur parisien. L'apostrophe, parfois attribuée à Guy Debord, fit le bonheur des lettristes… \\
\\
!! Hypothèses
''[[ajout_hypothese|Ajouter une hypothèse]]''\\
\\
!! Bibliographie
Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880
Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995
Jeremy Rifkin, ''La Fin du travail'', 1995
''À quoi ressemblerait un monde sans travail?''
«Ne travaillez jamais» déclarait en 1953 un graffiti sur un mur parisien. L'apostrophe, parfois attribuée à Guy Debord, fit le bonheur des lettristes… \\
\\
!! Hypothèses
''[[ajout_hypothese|Ajouter une hypothèse]]''\\
\\
!! Bibliographie
Paul Lafargue, ''Le Droit à la paresse'', 1880
Dominique Méda, ''Le Travail, une valeur en voie de disparition'', 1995
Jeremy Rifkin, ''La Fin du travail'', 1995
24 mai 2007 à 20h46
par
- Ligne 1 ajoutée:
«Ne travaillez jamais» déclarait en 1953 un graffiti sur un mur parisien. L'apostrophe, parfois attribuée à Guy Debord, fit le bonheur des lettristes…
Page mise à jour le 28 juin 2013 à 07h48