historique de Main.Munster
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20 mai 2010 à 09h46
par
- Lignes 12-16 modifiées:
Suite à une victoire face à un assaut des assiégeants, Jean de Leyde se fit proclamer roi et se déclara « Messie des Derniers Jours ». Il se fit habiller de vêtements somptueux, et en fit de même pour sa suite, tandis que la population subissait les rigueurs du siège. Les chevaux et les ultimes vivres furent réquisitionnés. La famine régnait (sauf à la cour) et l’on en vient à manger les cadavres. Le roi autorisa ceux qui le souhaitaient à quitter la ville, tout en leur promettant une damnation éternelle. Les fugitifs, tués ou refoulés par les assiégeants, errèrent moribonds durant des semaines dans le ''no-man’s-land'' entourant la ville. Les rares survivants, s’ils n’étaient pas jugés anabaptistes, furent finalement exilés et bannis par les catholiques.
À la fin du siège, Jean de Leyde s’opposait à tout départ et exécutaient ceux qui s’y risquaient. Les décapitations et écartèlements publics étaient alors presque quotidiens. Les catholiques réussirent finalement une attaque-surprise, pénétrèrent la ville et massacrèrent tous les anabaptistes. Jean de Leyde fut promené enchaîné durant quelques temps, puis, lui et deux de ses chefs furent torturés à mort et leurs corps furent exposés dans des cages suspendues au clocher d’une église. Ces cages sont encore visibles aujourd’hui.
À la fin du siège, Jean de Leyde s’opposait à tout départ et exécutaient ceux qui s’y risquaient. Les décapitations et écartèlements publics étaient alors presque quotidiens. Les catholiques réussirent finalement une attaque-surprise, pénétrèrent la ville et massacrèrent tous les anabaptistes. Jean de Leyde fut promené enchaîné durant quelques temps, puis, lui et deux de ses chefs furent torturés à mort et leurs corps furent exposés dans des cages suspendues au clocher d’une église. Ces cages sont encore visibles aujourd’hui.
en:
Suite à une victoire face à un assaut des assiégeants, Jean de Leyde se fit proclamer roi et se déclara « Messie des Derniers Jours ». Il se fit habiller de vêtements somptueux, et en fit de même pour sa suite. Pendant ce temps, la population subissait les rigueurs du siège. Les chevaux et les ultimes vivres furent réquisitionnés. La famine régnait (sauf à la cour) et l’on en vint à manger les cadavres. Le roi autorisa ceux qui le souhaitaient à quitter la ville, tout en leur promettant une damnation éternelle. Les fugitifs, tués ou refoulés par les assiégeants, errèrent moribonds durant des semaines dans le ''no-man’s-land'' entourant la ville. Les rares survivants, s’ils n’étaient pas jugés anabaptistes, furent finalement exilés et bannis par les catholiques.
À la fin du siège, Jean de Leyde s’opposait à tout départ et exécutaient ceux qui s’y risquaient. Les décapitations et écartèlements publics étaient alors presque quotidiens. Les catholiques réussirent finalement une attaque-surprise, pénétrèrent la ville et massacrèrent tous les anabaptistes. Jean de Leyde fut promené enchaîné durant quelques temps, puis, lui et deux de ses chefs furent torturés à mort et leurs corps exposés dans des cages suspendues au clocher d’une église. Leurs corps ne sont plus, mais les cages sont encore visibles aujourd’hui.
À la fin du siège, Jean de Leyde s’opposait à tout départ et exécutaient ceux qui s’y risquaient. Les décapitations et écartèlements publics étaient alors presque quotidiens. Les catholiques réussirent finalement une attaque-surprise, pénétrèrent la ville et massacrèrent tous les anabaptistes. Jean de Leyde fut promené enchaîné durant quelques temps, puis, lui et deux de ses chefs furent torturés à mort et leurs corps exposés dans des cages suspendues au clocher d’une église. Leurs corps ne sont plus, mais les cages sont encore visibles aujourd’hui.
20 mai 2010 à 09h42
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- Ligne 1 ajoutée:
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Lignes 12-28 modifiées:
Suite à une victoire face à un assaut des assiégeants, Jean de Leyde se fit proclamer roi et se déclara « Messie des Derniers Jours ». Il se fit habiller de vêtements somptueux, et en fit de même pour sa suite, tandis que la population subissait les rigueurs du siège. Les chevaux et les ultimes vivres furent réquisitionnés. La famine régnait (sauf à la cour) et l’on en vient à manger les cadavres. Le roi autorisa ceux qui le souhaitaient à quitter la ville, tout en leur promettant une damnation éternelle. Les fugitifs, tués ou refoulés par les assiégeants, errèrent moribonds durant des semaines dans le no-man’s-land entourant la ville. Les rares survivants, s’ils n’étaient pas jugés anabaptistes, furent finalement exilés et bannis par les catholiques.
À la fin du siège, Jean de Leyde s’opposait à tout départ et exécutaient ceux qui s’y risquaient. Les décapitations et écartèlements publics étaient presque quotidiens. Les catholiques réussirent finalement une attaque-surprise, pénétrèrent la ville et massacrèrent tous les anabaptistes. Jean de Leyde fut promené enchaîné durant quelques temps, puis, lui et deux de ses chefs furent torturés à mort à l’aide de fers rouges et leurs corps furent exposés suspendus au clocher d’une église, dans des cages encore visibles aujourd’hui.
Bibliographie
Norman Cohn, Les Fanatiques de l’apocalypse, 1957
Raoul Vaneigem, Le Mouvement du libre esprit, 1986
Marguerite Yourcenar, L’œuvre au noir, 1968
À la fin du siège, Jean de Leyde s’opposait à tout départ et exécutaient ceux qui s’y risquaient. Les décapitations et écartèlements publics étaient presque quotidiens. Les catholiques réussirent finalement une attaque-surprise, pénétrèrent la ville et massacrèrent tous les anabaptistes. Jean de Leyde fut promené enchaîné durant quelques temps, puis, lui et deux de ses chefs furent torturés à mort à l’aide de fers rouges et leurs corps furent exposés suspendus au clocher d’une église, dans des cages encore visibles aujourd’hui.
Bibliographie
Norman Cohn, Les Fanatiques de l’apocalypse, 1957
Raoul Vaneigem, Le Mouvement du libre esprit, 1986
Marguerite Yourcenar, L’œuvre au noir, 1968
en:
Suite à une victoire face à un assaut des assiégeants, Jean de Leyde se fit proclamer roi et se déclara « Messie des Derniers Jours ». Il se fit habiller de vêtements somptueux, et en fit de même pour sa suite, tandis que la population subissait les rigueurs du siège. Les chevaux et les ultimes vivres furent réquisitionnés. La famine régnait (sauf à la cour) et l’on en vient à manger les cadavres. Le roi autorisa ceux qui le souhaitaient à quitter la ville, tout en leur promettant une damnation éternelle. Les fugitifs, tués ou refoulés par les assiégeants, errèrent moribonds durant des semaines dans le ''no-man’s-land'' entourant la ville. Les rares survivants, s’ils n’étaient pas jugés anabaptistes, furent finalement exilés et bannis par les catholiques.
À la fin du siège, Jean de Leyde s’opposait à tout départ et exécutaient ceux qui s’y risquaient. Les décapitations et écartèlements publics étaient alors presque quotidiens. Les catholiques réussirent finalement une attaque-surprise, pénétrèrent la ville et massacrèrent tous les anabaptistes. Jean de Leyde fut promené enchaîné durant quelques temps, puis, lui et deux de ses chefs furent torturés à mort et leurs corps furent exposés dans des cages suspendues au clocher d’une église. Ces cages sont encore visibles aujourd’hui.
%color=green%'''Bibliographie'''
Norman Cohn, ''Les Fanatiques de l’apocalypse'', 1957
Raoul Vaneigem, ''Le Mouvement du libre esprit'', 1986
Marguerite Yourcenar, ''L’œuvre au noir'', 1968
À la fin du siège, Jean de Leyde s’opposait à tout départ et exécutaient ceux qui s’y risquaient. Les décapitations et écartèlements publics étaient alors presque quotidiens. Les catholiques réussirent finalement une attaque-surprise, pénétrèrent la ville et massacrèrent tous les anabaptistes. Jean de Leyde fut promené enchaîné durant quelques temps, puis, lui et deux de ses chefs furent torturés à mort et leurs corps furent exposés dans des cages suspendues au clocher d’une église. Ces cages sont encore visibles aujourd’hui.
%color=green%'''Bibliographie'''
Norman Cohn, ''Les Fanatiques de l’apocalypse'', 1957
Raoul Vaneigem, ''Le Mouvement du libre esprit'', 1986
Marguerite Yourcenar, ''L’œuvre au noir'', 1968
20 mai 2010 à 09h37
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- Lignes 1-27 ajoutées:
!!! Münster, la Jérusalem communiste
Sous l’impulsion de Bernt Rothmann (un prédicateur, fils de forgeron), Münster devint à partir de1533 le foyer de l’[[anabaptisme]]. Très populaire, Rothmann se réclamait du communisme de l’église primitive et le présentait comme un idéal de communauté véritablement chrétienne. Suivant ses préceptes, des capitalistes de Münster renoncèrent à l’usure et annulèrent toutes leurs créances. Des gens fortunés partagèrent la jouissance de leur biens et cédèrent le superflu aux pauvres. Cet idéal communautaire attira des foules de misérables, de déracinés, de vagabonds, de fugitifs, d’exilés, de criminels, d’enfants prodigues… unis dans leur détestation du clergé et de sa richesse jugée excessive.
Deux prophètes hollandais, Jan Bockelson (dit Jean de Leyde) et le boulanger Jan Matthys, le rejoignirent en 1534 et instituèrent à Münster «une nouvelle Jérusalem purifiée de toute souillure». En plein hiver, ils expulsèrent les « impies » – principalement des gens fortunés, dont des vieillards, femmes et enfants – et conservèrent leurs biens et vêtements. Les catholiques et luthériens restés dans la ville furent rebaptisés d’autorité. La communauté pouvait alors être cimentée par le seul amour. Et, suite aux expulsions, le siège de la ville par les catholiques débuta.
La propriété privée de l’argent fut alors abolie. Tous furent donc tenus de remettre leur argent aux autorités. Afin d’accueillir les migrants, la possession exclusive d’un logement fut considérée comme un péché. Et de manière générale, la communauté des biens fut instituée. L’ignorance était glorifiée : ils détruisirent et proscrirent tous les livres, à l’exception de la Bible.
Tout puissant sur la ville, Matthys se crû missionné par Dieu pour aller affronter les assiégeants. Il s’y rendit avec une poignée d’hommes et tous furent taillés en pièce. Le jeune Jean de Leyde (25 ans), fort de son éloquence, prit alors le pouvoir. Suite au départ des migrants, les femmes étaient trois fois plus nombreuses que les hommes. Invoquant le précepte biblique « croissez et multipliez », le nouveau souverain instaura alors la polygamie – pour les hommes. Tout comme la communauté de biens, la polygamie suscita des réticences. Elles se soldèrent par des exécutions et le jeune prophète se trouva bientôt à la tête d’un harem de quinze femmes.
Suite à une victoire face à un assaut des assiégeants, Jean de Leyde se fit proclamer roi et se déclara « Messie des Derniers Jours ». Il se fit habiller de vêtements somptueux, et en fit de même pour sa suite, tandis que la population subissait les rigueurs du siège. Les chevaux et les ultimes vivres furent réquisitionnés. La famine régnait (sauf à la cour) et l’on en vient à manger les cadavres. Le roi autorisa ceux qui le souhaitaient à quitter la ville, tout en leur promettant une damnation éternelle. Les fugitifs, tués ou refoulés par les assiégeants, errèrent moribonds durant des semaines dans le no-man’s-land entourant la ville. Les rares survivants, s’ils n’étaient pas jugés anabaptistes, furent finalement exilés et bannis par les catholiques.
À la fin du siège, Jean de Leyde s’opposait à tout départ et exécutaient ceux qui s’y risquaient. Les décapitations et écartèlements publics étaient presque quotidiens. Les catholiques réussirent finalement une attaque-surprise, pénétrèrent la ville et massacrèrent tous les anabaptistes. Jean de Leyde fut promené enchaîné durant quelques temps, puis, lui et deux de ses chefs furent torturés à mort à l’aide de fers rouges et leurs corps furent exposés suspendus au clocher d’une église, dans des cages encore visibles aujourd’hui.
Bibliographie
Norman Cohn, Les Fanatiques de l’apocalypse, 1957
Raoul Vaneigem, Le Mouvement du libre esprit, 1986
Marguerite Yourcenar, L’œuvre au noir, 1968
Sous l’impulsion de Bernt Rothmann (un prédicateur, fils de forgeron), Münster devint à partir de1533 le foyer de l’[[anabaptisme]]. Très populaire, Rothmann se réclamait du communisme de l’église primitive et le présentait comme un idéal de communauté véritablement chrétienne. Suivant ses préceptes, des capitalistes de Münster renoncèrent à l’usure et annulèrent toutes leurs créances. Des gens fortunés partagèrent la jouissance de leur biens et cédèrent le superflu aux pauvres. Cet idéal communautaire attira des foules de misérables, de déracinés, de vagabonds, de fugitifs, d’exilés, de criminels, d’enfants prodigues… unis dans leur détestation du clergé et de sa richesse jugée excessive.
Deux prophètes hollandais, Jan Bockelson (dit Jean de Leyde) et le boulanger Jan Matthys, le rejoignirent en 1534 et instituèrent à Münster «une nouvelle Jérusalem purifiée de toute souillure». En plein hiver, ils expulsèrent les « impies » – principalement des gens fortunés, dont des vieillards, femmes et enfants – et conservèrent leurs biens et vêtements. Les catholiques et luthériens restés dans la ville furent rebaptisés d’autorité. La communauté pouvait alors être cimentée par le seul amour. Et, suite aux expulsions, le siège de la ville par les catholiques débuta.
La propriété privée de l’argent fut alors abolie. Tous furent donc tenus de remettre leur argent aux autorités. Afin d’accueillir les migrants, la possession exclusive d’un logement fut considérée comme un péché. Et de manière générale, la communauté des biens fut instituée. L’ignorance était glorifiée : ils détruisirent et proscrirent tous les livres, à l’exception de la Bible.
Tout puissant sur la ville, Matthys se crû missionné par Dieu pour aller affronter les assiégeants. Il s’y rendit avec une poignée d’hommes et tous furent taillés en pièce. Le jeune Jean de Leyde (25 ans), fort de son éloquence, prit alors le pouvoir. Suite au départ des migrants, les femmes étaient trois fois plus nombreuses que les hommes. Invoquant le précepte biblique « croissez et multipliez », le nouveau souverain instaura alors la polygamie – pour les hommes. Tout comme la communauté de biens, la polygamie suscita des réticences. Elles se soldèrent par des exécutions et le jeune prophète se trouva bientôt à la tête d’un harem de quinze femmes.
Suite à une victoire face à un assaut des assiégeants, Jean de Leyde se fit proclamer roi et se déclara « Messie des Derniers Jours ». Il se fit habiller de vêtements somptueux, et en fit de même pour sa suite, tandis que la population subissait les rigueurs du siège. Les chevaux et les ultimes vivres furent réquisitionnés. La famine régnait (sauf à la cour) et l’on en vient à manger les cadavres. Le roi autorisa ceux qui le souhaitaient à quitter la ville, tout en leur promettant une damnation éternelle. Les fugitifs, tués ou refoulés par les assiégeants, errèrent moribonds durant des semaines dans le no-man’s-land entourant la ville. Les rares survivants, s’ils n’étaient pas jugés anabaptistes, furent finalement exilés et bannis par les catholiques.
À la fin du siège, Jean de Leyde s’opposait à tout départ et exécutaient ceux qui s’y risquaient. Les décapitations et écartèlements publics étaient presque quotidiens. Les catholiques réussirent finalement une attaque-surprise, pénétrèrent la ville et massacrèrent tous les anabaptistes. Jean de Leyde fut promené enchaîné durant quelques temps, puis, lui et deux de ses chefs furent torturés à mort à l’aide de fers rouges et leurs corps furent exposés suspendus au clocher d’une église, dans des cages encore visibles aujourd’hui.
Bibliographie
Norman Cohn, Les Fanatiques de l’apocalypse, 1957
Raoul Vaneigem, Le Mouvement du libre esprit, 1986
Marguerite Yourcenar, L’œuvre au noir, 1968
Page mise à jour le 16 janvier 2022 à 06h31