historique de Main.CitationHeritageDurkheim
cacher les modifications mineures - Affichage du code
«[L’abolition de l’héritage] aurait donc pour effet d’affranchir l’institution de la propriété individuelle de tout alliage communiste, par conséquent de la rendre plus vraiment elle-même. En d’autres termes, on peut raisonner ainsi : pour que la propriété puisse être vraiment dite individuelle, il faut qu’elle soit l’oeuvre de l’individu et de lui seul. Or, le patrimoine transmis par héritage n’a pas ce caractère : c’est seulement une oeuvre collective appropriée par un individu. La propriété individuelle, peut-on dire encore, est celle qui commence avec l’individu pour finir avec lui ; or, celle qu’il reçoit en vertu du droit successoral existait avant lui et s’est faite sans lui.»
«[L’abolition de l’héritage] aurait donc pour effet d’affranchir l’institution de la propriété individuelle de tout alliage communiste, par conséquent de la rendre plus vraiment elle-même. En d’autres termes, on peut raisonner ainsi : pour que la propriété puisse être vraiment dite individuelle, il faut qu’elle soit l’œuvre de l’individu et de lui seul. Or, le patrimoine transmis par héritage n’a pas ce caractère : c’est seulement une œuvre collective appropriée par un individu. La propriété individuelle, peut-on dire encore, est celle qui commence avec l’individu pour finir avec lui ; or, celle qu’il reçoit en vertu du droit successoral existait avant lui et s’est faite sans lui.»
«[L’abolition de l’héritage] aurait donc pour effet d’affranchir l’institution de la propriété individuelle de tout alliage communiste, par conséquent de la rendre plus vraiment elle-même. En d’autres termes, on peut raisonner ainsi : pour que la propriété puisse être vraiment dite individuelle, il faut qu’elle soit l’oeuvre de l’individu et de lui seul. Or, le patrimoine transmis par héritage n’a pas ce caractère : c’est seulement une oeuvre collective appropriée par un individu. La propriété individuelle, peut-on dire encore, est celle qui commence avec l’individu pour finir avec lui ; or, celle qu’il reçoit en vertu du droit successoral existait avant lui et s’est faite sans lui.»
Emile Durkheim, Le Socialisme : sa définition, ses débuts, la doctrine saint-simonienne, 1928