L’éthique Hacker
Pekka Himanen, dans son essai L’éthique Hacker, soutient la thèse selon laquelle les pratiques sociales des Hackers du logiciel libre véhiculent une éthique qui s’affirme en rupture profonde avec l’éthique protestante qui est à la base même du capitalisme actuel. Dans l’éthique protestante du travail, le travail est une fin en soi. Il ne s’agit pas tant de travailler pour vivre que de vivre pour travailler. Le non-travail est assimilé à de l’oisiveté, qui elle-même ne peut conduire qu’à la déchéance morale. A l’inverse, Pekka Himanen estime que «Dans la version hacker du temps flexible, différentes séquences de vie comme le travail, la famille, les amis, les hobbies, etc. sont mélangées avec une certaine souplesse de telle sorte que le travail n’occupe jamais le centre.»
Bibliographie
Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905
Pekka Himanen, L’Ethique Hacker, 2001